La rétroaction EPCE dote l’économie de marché d’un dispositif permanent de relance

1. La rétroaction EPCE est un dispositif permanent de relance par de nouveaux placements en capital.

 

La relance par de nouveaux placements en capital est sans effet économique pervers à deux conditions. Aucun nouveau placement en capital ne provient d’une dette souscrite afin de le réaliser. Les entreprises élèvent ou maintiennent à un haut niveau leur taux de capitalisation. Plus particulièrement, les entreprises en phase de démarrage tiennent ce taux au plus proche de 100 % jusqu’au franchissement du seuil à partir duquel elles sont structurellement rentables.

 

2. Le pire qui puisse advenir à cause de nouveaux placements en capital est évident.

 

Les placeurs collectivement considérés perdent le plus gros de leur mise. À hauteur de ce plus gros la relance par l’offre a dégénéré en relance par la demande, après injection dans l’activité économique du pouvoir d’achat perdu par des épargnants. Trop d’économistes et de politiques feignent encore de se méprendre sur la conséquence de la relance par de nouveaux placements en capital social pour sa part ratée : transformation, à raison de cette part, d’épargne en dépenses moyennant la perte de cette épargne par leurs titulaires.

 

3. Le pire qui puisse advenir à cause de nouveaux placements en capital n’en est pas moins un bienfait.

 

Le capital perdu réduit la masse des prêts dont le principal est irrécouvrable. Les épargnants appauvris par la perte de tout ou partie de leur placement en capital n’y trouvent au mieux qu’un maigre motif de consolation. L’intérêt général n’en commande pas moins de restreindre l’accumulation des faux droits (Jacques Rueff) que constituent des dettes irrécouvrables. Faute d’assez d’assainissements préventifs suffisants, l’ingénierie financière de plus en plus sophistiquée rend de moins en moins évitables les éliminations de faux droits autrement que par des crises de grande ampleur.

 

4. Le créditisme détourne du plein exercice de la rétroaction EPCE.

 

Oui, disent les partisans du minimum de capital par entreprise, de nouveaux placements de cette sorte sont bons quand seulement, ils servent de points d’appui à des effets de levier par du crédit. Ils jugent la maximisation des bénéfices et des plus-values inhérents à l’économie de marché. Ils repoussent l’idée du taux de profit sur capital à un niveau suffisant au retour au plein-emploi ou à son maintien.

 

5. Le centralisme détourne du plein exercice de la rétroaction EPCE.

 

En économie, le centralisme a le culte de la puissance des grandes entreprises, avec de préférence plusieurs premières mondiales. Tenir ouvertes les vannes aux interventions palliatives et incitatrices de la puissance publique fait partie de son ADN. Téléguidées par des groupes de pression, ces interventions sont les instruments d’une « ingénierie économique et sociale » dans laquelle la rétraction EPCE a d’autant moins sa place que son plein exercice est une application du principe de subsidiarité.

 

6. Un appareil gouvernemental créditiste et centraliste est doublement enclin à entraver la rétroaction EPCE.

 

Un appareil financier créditiste et centraliste est lui aussi doublement enclin à entraver la rétroaction EPCE. La levée de ces entraves peut alors se révéler impossible sans en passer par un profond changement de philosophie politique, son volet économique compris.

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